L'IHS CGT des Pyrénées Atlantiques et le syndicat CGT FERC sup de l'université de Pau ont organisé en commun le 2 mai 2024 dans l'amphithéâtre de la présidence une soirée autour des enseignements de la grève générale de 1968.
 
Une centaine de participants dont environ 25 étudiants et quelques camarades en visioconférence ont suivi cette conférence débat.
 
Samuel Legris jeune doctorant, militant de la FERC sup CGT et de l'IHS CGT 64 a animé la soirée en rappelant le travail fourni en commun pour préparer cette initiative et en soulignant l'importance de tirer des enseignements de la grève générale de 68 dans un contexte de mobilisation des étudiants.
 
Alain Serre, président de l'IHS CGT 64 a rappelé dans son intervention le contexte économique, social et culturel vécu en 68 et a souligné l'importance du 13 mai 68 qui voit la jonction entre le mouvement étudiant via l'UNEF et la CGT et les autres organisations syndicales qui se sont ralliées à la proposition de Georges Séguy de se mettre en grève ce jour-là pour protester contre les violences policières.
Dès le lendemain les grèves s'étendent partout en France.
Des enseignements utiles sont à tirer de ce grand moment de notre histoire sociale.
En matière de lutte de classe rien n'est joué d'avance.
L'unité dans la lutte entre les étudiants et les salariés construit le rapport de force et on peut mesurer les succès syndicaux en 68 à la différence du printemps dernier où nous n'avons pas bloqué le pays et où la jeunesse ne s'est pas mobilisée en masse.
Les comités de grève et les assemblées générales ont été des instruments de démocratie pendant toute la durée de la grève.
68 est un succès syndical et un échec politique mais en 69 De Gaulle est battu et finalement la portée de la grève générale de 10 millions de salariés est fructueuse.
 
Ensuite est diffusé un film réalisé par l'IHS CGT 64 " le mai 68 de la CGT en Béarn" qui donne la parole à des militants CGT qui ont été dans différents secteurs des acteurs importants des grèves en 68.
 
Un débat a permis un riche échange soulignant l'importance de la solidarité avec la jeunesse, la nécessité aujourd'hui de construire un rapport de force débouchant sur les grèves reconductibles car la succession de journées d'actions mènent à l'échec, et l'importance de la conduite démocratique de la lutte.
Plusieurs intervenants ont aussi rappelé que les luttes en 68 se sont déroulées dans la joie et que les conquis sociaux obtenus ont été considérables sans oublier le droit syndical dans les entreprises.
 
En conclusion, il y a eu un avant et un après 68.
Une belle soirée riche d'échanges et porteuse de réflexions pour bâtir l'avenir.
Un encouragement pour notre institut à poursuivre son action pour mettre en lumière notre riche histoire sociale.